une classe du collège d'Erfoud
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Le pays compte 10 millions d’analphabètes soit le tiers de sa population, dont plus de la moitié sont des femmes et 32,7% des jeunes de 15 à 24 ans. C’est l’un des taux d’analphabétisme les plus élevés du monde arabe. Seulement 39,3 % des enfants entre 9 et 16 ans y sont scolarisés. L’objectif de l’éducation pour tous d’ici 2015, fixé par l’Unesco, est une priorité : 100 % d’enfants scolarisés, à l’égal du monde occidental.
Après l’Afghanistan en 2002 et le Sénégal en 2003, la Quinzaine (française) de l'école publique 2004, consacrée au Maroc, a été l’occasion de sensibiliser les élèves sur les efforts nécessaires pour que tous les enfants et jeunes Marocains voient le « droit à l’éducation » entrer dans les faits. L'état et la socièté marocaine font depuis quelques années de gros efforts pour rattraper ce retard.
La structure du système éducatif marocain, comme celle des deux autres pays d’Afrique du Nord, l’Algérie et la Tunisie, est semblable à celle du système français malgré une arabisation presque achevée de l’enseignement, mixte en grande partie.
Ce système est géré par un ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse qui est assisté d’un secrétaire d’État chargé de la Jeunesse et d’un autre chargé de l’alphabétisme et de l’éducation non formelle.
La Quinzaine de l'école publique 2004 Pas d'école, pas d'avenir ! Soutenons l'éducation pour tous au Maroc Depuis deux ans, la campagne "Pas d'école, pas d'avenir!" est consacrée à la question de l'éducation dans les pays du Sud. Les deux éditions précédentes ont permis de collecter plus de 40 000 euros destinés à l'éducation pour tous dans le monde. En 2004, la Ligue de l'enseignement et ses partenaires, en accord avec le ministère de l'Education nationale qui lui confie cette opération, ont choisi de lancer la campagne sur le Maroc. Elle se déroulera du 3 au 16 mai 2004 dans tous les établissements scolaires de France. Cette année, elle sera également relayée dans les établissements scolaires français au Maroc en lien avec les écoles marocaines. | sur cette page droit à l'éducation développement humain système éducatif apports de la campagne | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Le droit à l'éducation | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Dans le monde, 113 millions d'enfants, soit un sur cinq, ne vont pas à l'école, dont 60% de filles. Au Maroc, l'éducation pour tous n'est pas encore une réalité. Il fait, en effet, partie de ces pays qui ont selon l'Unesco une faible chance d'atteindre l'objectif de l'éducation pour tous d'ici 2015 (selon les objectifs de la Conférence internationale de Dakar sur léducation pour tous en 2000). Selon l'Indice de Développement Humain (IDH) élaboré par le Pnud (Programme des Nations-Unies pour le développement), il est à la 126ème place sur 173 pays (rapport 2003) avec des taux de scolarisation (préscolaire, primaire, secondaire) et d'alphabétisation inférieurs à la moyenne des pays arabes et proches, dans certains cas, de l'Afrique subsaharienne. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Le développement humain au Maroc | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Sources : rapport du Pnud 2003 - données 1996-2000 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Le système éducatif marocain, des besoins énormes | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Le Maroc connaît de nombreuses difficultés dans le domaine de l'éducation, notamment au niveau du préscolaire. Les recherches récentes ne cessent de souligner l'importance de la petite enfance dans la configuration du cerveau humain et la formation des facultés, ce qui montre combien il importe de faire porter l'effort sur l'enseignement préscolaire. Or, les pays arabes de façon générale sont à la traîne et le Maroc ne fait pas exception avec un taux brut de scolarisation de 58% (41% pour les filles). En 10 ans, ce taux a d'ailleurs chuté de 12 points. Dans le primaire, les taux de scolarisation sont plus élevés. 90,4% (82,5% pour les filles) des enfants sont scolarisés, mais le système éducatif marocain souffre d’un taux de redoublement important (16,5%) comparable, sinon supérieur, au Burkina Faso et au Sénégal par exemple. Le taux d’échec scolaire est aussi très significatif dans le primaire et reste lié à la détérioration de la qualité de son enseignement. Nous aboutissons ainsi en fin de cycle primaire à un faible niveau d'acquisition des connaissances. Le secondaire n'est pas mieux loti dans le sens où les taux de scolarisation accusent une forte chute par rapport au cycle précédent. Nous passons ainsi à 39,3% d'enfants scolarisés (35% pour les filles). Les filles et les pauvres, en particulier dans les campagnes, sont davantage touchés par la non scolarisation. A ajouter à ce tableau, le Taux d'analphabétisme des catégories sociales les plus vulnérables, telles que les femmes et les pauvres. Les taux sont relativement élevés, notamment dans les zones rurales (53% de la population vit en zone rurale). Il est à noter que l'on ne s'attend pas à ce que l'analphabétisme dans la population masculine des pays arabes disparaisse avant la fin du premier quart du XXIème siècle, et dans le cas des femmes avant 2040. Le Maroc compte 10 millions d'analphabètes dont 2 millions de jeunes (15-24 ans). Les taux se rapprochent là encore de l'Afrique subsaharienne. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les apports de la campagne | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Au-delà de la réalité des besoins dans ce domaine, le choix du Maroc a en outre été dicté par l’expérience de la Ligue de l'enseignement et de ses fédérations départementales dans le cadre notamment du Programme Concerté Maroc (PCM) coordonné par Solidarité Laïque. Depuis un an, la Ligue de l'enseignement y réalise des actions de soutien au secteur associatif marocain, très dynamique dans le pays, mais qui nécessite encore un appui important en terme de formation pour ses interventions éducatives. La campagne 2004 sera donc l'occasion pour la Ligue de l'enseignement et son réseau de fédérations départementales de montrer sa solidarité vis-à-vis d'un pays avec lequel elle entretient déjà de nombreux liens. |
au péril de l'arabisation
Merci de parler du Maroc et du quotidien de ses habitants. Mais il faut savoir qu'actuellement la scolarisation fait plus de mal qu'elle n'apporte aux Marocains. Ce pays, essentiellement berbérophone est en proie à une véritable entreprise de destruction linguistique. Comme dans l'Algérie voisine, l'Etata choisi un mode de scolarisation qui n'est fondé sur aucune continuité culturelle. Dès six ans l'enfant berbérophone entre dans un autre monde, on lui apprend l'hisroire du Moyen Orient. On lui apprend que le Maroc est un pays ' arabe ", au mépris de la réalité sociolinguistique du royaume.<br />Face à cela, la scolarisation n'est concevable qu'en tenant compte de l'envrionnement culturel (d'abord dans la langue maternelle, puis avec l'introduction d'une seconde langue : berbère standart, français ou arabe).<br />
amnay | Le Lundi 05/06/2006 à 20:47 | | Répondre