A l'invitation de la municipalité d'Erfoud, une délégation du Comité s'est rendue sur place du 29 octobre au 6 novembre. Le salon international des dattes est une manifestation très importante, réunissant les acteurs économiques et politiques de la région et du pays ; nous avons tenu notre place en ouvrant un stand sur la Savoie dans l'espace de la municipalité. Ce fut l'occasion de rencontres importantes, en particulier avec la visite du gouverneur ainsi que celle de nombreuses personnalités.
Calendrier
Archives par rubriquesRecherche d'articlesTribune
Réagir : Archives par mois
Nos partenaires
|
Erfoud - novembre 2014La ville vue du borj est
Un mois au Maroc pour les jeunes du Bocage Emergence (Chambéry), entre Merzouga, Erfoud et Zouala. Une année de plus au compteur pour Driss, qui organise depuis plus de 10 ans déjà ce voyage initiatique aux portes du désert. Ils sont rentrés ce 10 mai dernier, après un séjour mouvementé et qui ne semble pas avoir été de tout repos, pour ces jeunes en difficulté, qui faisaient là la difficile expérience de la confrontation à leurs limites. Mais si les moments de tension n'ont pas manqué, que de réussites, que de victoires sur eux-mêmes pour ces adolescents, que de satisfactions malgré la difficulté pour Driss, Delphine, Salim, Hassan qui les ont accompagné jour après jour. La plus grande satisfaction, pour les éducateurs, semble avoir été la confirmation de la grande disponibilité des partenaires locaux, leur attention particulière à chacun de ces jeunes dans les moments difficiles ; ce sont eux, nous dit Driss, qui ont fait 80 pour cent du travail ! Une mention particulière à Lahcen, toujours si présent et aux habitants de Zouala, dont l'accueil fut remarquable. À noter parmi les temps forts du séjour les 10 jours de marche dans le désert ( 3 jours de plus que les années précédentes !) qui ont marqué les corps et les esprits. A noter aussi le chantier peinture à l'école de Merzouga, au milieu des enfants intrigués par ces ouvriers venus d'ailleurs.
→ plus
| Le voyage solidaire
| Le Vendredi 31/05/2013 |
0 commentaires
| Lu 1218 fois
Suite de l'article ...
Après la réunion avec la toute nouvelle association de femmes, Mamma nous emmène chez elle, Prudy, Monique, et moi.
Très joyeuse, elle ne cesse de rire. Impossible d'échanger verbalement : elle ne comprend ni le français ni mes tentatives d'arabe palestino-classique… Une fois arrivées chez elle, elle nous offre arachides, sirop de dattes et thé à la menthe. Puis elle nous entraîne, avec un air malicieux, dans une chambre, où elle nous habille de robes de fête. Séance photos. Elle a toute une collection de photos similaires prises avec des personnes de passage. Je monte des photos de ma famille, expliquant par gestes. Je crois comprendre qu'elle a un fils et une fille. Elle nous offre une grosse boîte de dattes. Je retrouve une atmosphère que j'ai souvent vécue, en Turquie ou en Palestine. L'intérieur de la maison est lui aussi familier : affiche de la Ka'aba au mur, divans en bois couverts de coussins, petite armoire vitrée contenant verres et bibelots. Sylvie me fera remarquer que la présence de meubles indique une famille plutôt aisée. Retour à la Maison d'Hôtes, toujours costumées. Nous avons un gros succès auprès de femmes du village croisées en chemin. Quant aux membres de notre groupe qui passent à 50 mètres, ils nous ignorent superbement : ils ne nous ont pas reconnues. Les dattes de Mamma accompagnent tout notre voyage. Elles seront particulièrement bienvenues lors du long trajet de retour à Marrakech. Françoise
"Ce qui embellit le désert, dit le petit Prince, c'est qu'il cache un puits quelque part..." Ce puits, ne serait-ce pas...
- cette femme de Zouala qui nous invite chez elle pour nous habiller en berbères, nous offrir le thé et les dattes, - cette femme nomade qui tisse la laine de ses moutons assise par terre, - ou celle-ci qui lave son linge à l'aide de ses deux cuvettes, - ces femmes qui cuisent et vendent le pain, brodent et cousent à l'association des "Générations Solidaires", - cette femme qui arrache des carottes dans son jardin de la palmeraie et repart avec son gros sac sur le dos, - ces femmes qui viennnent au cours d'alphabétisation le soir, leurs bébés dans les bras, celles qui vendent leurs travaux (sacs, châles), - ces femmes qui préparent le couscous assises sur leurs petits tabourets dans leur cuisine rudimentaire, - ces femmes...toutes ces femmes rencontrées lors de notre voyage...? Je me sens bien avec elles, je suis leur pair, une femme parmi les femmes, au milieu du désert. Il suffit d'un regard, d'un geste, d'un sourire ; le mot "bienvenue" libère toute sa chaleur; et là, je me dis, en citant encore Saint Exupéry: "On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux" . Grande et belle leçon d'humilité et de partage : le plus émouvant pour moi dans ce voyage. Monique Dumaz A Zouala, notre coopération avec l'Association des femmes prend un nouveau départ ; c'est un groupe décidé et dynamique qui nous reçoit ; sous la présidence de Abicha, des actions concrètes sont décidées, la priorité étant l'équipement en matériel d'un atelier d'artisanat. Une autre idée, celle de la mise en fonction d'une charette et d'un âne pour le traitement des ordures du village a bien été enregistrée et fera l'objet d'initiatives individuelles. Moment intense que cette réunion sous le soleil chaud de l'oasis, et dans la chaleur des relations qui se nouent. Sylvie a présenté le sens de notre action ainsi que la complexité du fonctionnement associatif, réalité nouvelle que les participantes comptent bien maîtriser rapidement. Nous avons rappelé ensemble que si les liens d'amitié et de confiance sont le ciment d'un partenariat, c'est l'engagement sans faille de chacun et chacune dans l'action qui peut le faire vivre et durer. Cinq jours dans le désert ; le temps qui s'allonge, la nuit qui tombe tôt et nous surprend, le bivouac sous la tente berbère, puis se lever aux aurores pour profiter de la fraicheur du matin, la marche sous le soleil, épuisante, harassante ... chacun cherche en lui même des ressources pour avancer, pour tenir jusqu'au bout ; on devient plus solidaire, on se relaie pour marcher à coté des dromadaires ; l'eau devient précieuse ... On pense à la chanson de Souchon : Marcher dans le désert Marcher dans les pierres Marcher des journées entières Marcher dans le désert Dormir dehors Couché sur le sable d'or... |
Derniers commentaires
→ plus de commentaires