"Ce qui embellit le désert, dit le petit Prince, c'est qu'il cache un puits quelque part..." Ce puits, ne serait-ce pas...
- cette femme de Zouala qui nous invite chez elle pour nous habiller en berbères, nous offrir le thé et les dattes,
- cette femme nomade qui tisse la laine de ses moutons assise par terre,
- ou celle-ci qui lave son linge à l'aide de ses deux cuvettes,
- ces femmes qui cuisent et vendent le pain, brodent et cousent à l'association des "Générations Solidaires",
- cette femme qui arrache des carottes dans son jardin de la palmeraie et repart avec son gros sac sur le dos,
- ces femmes qui viennnent au cours d'alphabétisation le soir, leurs bébés dans les bras, celles qui vendent leurs travaux (sacs, châles),
- ces femmes qui préparent le couscous assises sur leurs petits tabourets dans leur cuisine rudimentaire,
- ces femmes...toutes ces femmes rencontrées lors de notre voyage...?
Je me sens bien avec elles, je suis leur pair, une femme parmi les femmes, au milieu du désert.
Il suffit d'un regard, d'un geste, d'un sourire ; le mot "bienvenue" libère toute sa chaleur;
et là, je me dis, en citant encore Saint Exupéry: "On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux" .
Grande et belle leçon d'humilité et de partage : le plus émouvant pour moi dans ce voyage.
Monique Dumaz
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