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Puisque nous sommes nés...

Un film de Jean Pierre Duret et Andréa Santana, produit par Djamel Debouzze

"Ce film n’est pas le portrait misérabiliste ou angélique de la pauvreté et de la violence au Brésil. Il nous raconte une histoire universelle, celle de deux enfants qui cherchent à trouver leur place dans un monde d’adultes. Ils savent que là où ils sont nés, il n’y a pas d’avenir possible.
Cette quête d’identité a pour décor le Brésil déshérité du Nordeste, mais elle pourrait se situer partout ailleurs, dans n’importe quel pays.
Ce qui est surprenant et touchant chez Nego et Cocada, c’est l’énergie qu’ils mettent à échapper à leur destin. Ils veulent savoir ce qu’ils sont et faire quelque chose de leur vie.
Leur langue porte en elle ce qui les rassemble. Dans le film, cette langue se confronte à celle des politiciens, à la parole de Lula, enfant du pays, alors en campagne électorale pour son deuxième mandat de président de la République.
Dans la situation de ségrégation économique que connaît le Brésil, ils sont devenus les invisibles auxquels on nie la valeur de leur propre histoire."

Jean Pierre Duret est né à Montmélian, tout près de chez nous ; nous avons fréquenté les mêmes bancs d'école ; sa sensibilité, qui explose dans ce film qu'il a réalisé avec sa compagne brésilienne, Andréa Santana, est la même que celle de sa jeunesse ; bravo Jean-Pierre pour ta réussite et pour être resté toi-même. (sortie nationale en salle le 4 février 2009 - à Chambéry Cinéma Curial)

GT

pour en savoir plus : http://www.puisquenoussommesnes.com/fr/accueil


"Si on considère les pauvres dans leur totalité d'être humain, les images qui les représentent sont souvent trompeuses et tronquées parce qu'elles ne parlent que partiellement d'eux, à la surface de leurs vies. La réalité de la pauvreté est usée et les images que l'on en voit finissent par nourrir l'amnésie instantanée que de plus en plus elles provoquent en nous: le dégoût d'abord, puis la lassitude, enfin la belle indifférence. Or, si nous voulons contribuer à réfléchir à un monde plus juste (on n'ose presque plus aujourd'hui employer ces mots qui semblent bien désuets), il nous faut absolument rencontrer l'autre dans sa complétude, dans sa totalité, et non se servir de lui dans une vision qui nous arrange. Dans cette rencontre avec des personnes qui n'ont ni la même histoire ni la même culture que la nôtre, nous souhaitons avoir donné l'envie de l'échange, et d'une relation juste."  Jean Pierre Duret

Version imprimable | A lire ou à voir | Le Mardi 03/02/2009 | 0 commentaires | Lu 533 fois